Du 13 août au 10 septembre 2022
del Pirineu al Mediterrani – De la musique à l’opéra

Production Parole et Coup de Théâtre et Opéra Volubilis

Avec le soutien des villes d’Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes, Villefranche-de-Conflent, Rodès et Canet-en-Roussillon, du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée et de la DRAC d’Occitanie


Samedi 13 août

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes
Église paroissiale Saint-André, 18 heures

Opéra Volubilis Orquestra

SAINT-SAËNS, TOLDRÀ
Concert d’ouverture du festival

Création Volubilis 2022
Opéra Volubilis Orquestra

Camille Saint-Saëns (1835-1921) et Eduard Toldrà (1895-1962) sont deux compositeurs fétiches de l’Opéra Volubilis Orquestra. Cet ensemble a construit plusieurs programmes autour de Saint-Saëns pour le centenaire de sa disparition. Il sait mettre en valeur toute la finesse de ce post romantique amoureux de la Méditerranée et de sa lumière. Quant au Catalan Eduard Toldrà, l’orchestre a consacré l’un de ses tout premiers concerts à ce tenant du noucentisme, mouvement esthétique dont classicisme et « méditerranisme » sont les principaux piliers. Des deux côtés des Pyrénées, Saint-Saëns et Toldrà ont su montrer, chacun à sa manière, que la modernité n’était pas forcément synonyme de rupture radicale avec le passé et ont cultivé une esthétique profondément enracinée dans la Méditerranée classique.

Programme :

La Princesse jaune, op. 30 : ouverture ; Samson et Dalila, op. 47 : « Mon cœur s’ouvre à ta voix » ; Le Déluge, op. 45 : « Prélude » ; La Danse macabre, op. 40 (1874) ; Samson et Dalila, op. 47 : Bacchanale Eduard Toldrà : Vistes al mar (Vues sur la mer ; 1920) ; Quartet en do menor (Quatuor en do mineur ; 1914)

Ce programme sera présenté au public.
Durée totale : 1 heure 20.

Opéra Volubilis Orquestra

Justine Vicens, Magdeleine Langlois, Audrey Irles, Lucie Magnères, violon ; Aude Massat et Sylvia Blondeau, alto ; Isabelle Massat-Nazon, violoncelle ; Emma Folcher, contrebasse

SAMEDI 20 Août

Villefranche-de-Conflent
Église Saint-Jacques, 17 heures

TROIS SONATES MANIFESTES

Une création 2022 du Festival La Têt dans les Étoiles
Avec un duo d’exception
Alain Moglia (violon) et Angéline Pondepeyre (piano)

Programme

Claude Debussy (1862-1918), Sonate pour violon et piano

La musique de chambre occupe une place importante dans les dernières années de la vie de Debussy. Il projetait un cycle de six sonates pour divers instruments dans un style spécifiquement français placé sous les auspices de Rameau. Atteint d’un cancer, il n’eut le temps d’en terminer que trois, dont cette sonate créée par lui-même et le violoniste Gaston Poulet en mai 1917, lors d’un concert à la salle Gaveau au bénéfice du Foyer du soldat aveugle. Il s’agit de la dernière œuvre qu’acheva Debussy. Quelque jours avant sa création, il disait de cette œuvre composée dans la souffrance tant morale que physique : « elle est pleine d’un joyeux tumulte. Défiez-vous à l’avenir des œuvres qui paraissent planer en plein ciel, souvent elles ont croupi dans les ténèbres d’un cerveau morose…»

Maurice Ravel (1875-1937), Sonate pour piano et violon, en sol majeur

C’est la seconde sonate pour piano et violon de Ravel, mais la seule publiée de son vivant. Il mit plusieurs années à la composer, pris par l’écriture d’autres œuvres, mais aussi parce qu’il traversait une crise de créativité doublée d’une crise de cafard. Le deuxième des trois mouvements de cette sonate s’intitule d’ailleurs « Blues », terme qui venait d’entrer dans la langue française et témoigne à la fois de l’état d’esprit de Ravel et de son intérêt pour le jazz. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Claude Sautet a fait de cette sonate la bande originale de son film Un Cœur en hiver.

L’œuvre fut créée en 1927 par Ravel lui-même au piano et Georges Enesco au violon. Elle se distingue par l’indépendance des deux parties. Ravel en disait lui-même : « Je me suis imposé cette indépendance en écrivant une sonate pour piano et violon, instruments essentiellement incompatibles, et qui, loin d’équilibrer leurs contrastes, accusent ici même leur incompatibilité. »

Georges Enesco (1881-1955), Sonate pour violon et piano no 3, en la mineur, « dans le caractère populaire roumain »

Violoniste exceptionnel, fondateur du quatuor Enesco, pédagogue, chef d’orchestre, Georges Enesco fut aussi un compositeur de talent. Partagé entre la France et la Roumanie, son pays natal, sa musique est riche d’influences à la fois savantes et populaires. Sa troisième et dernière sonate pour violon et piano, très différente des deux qu’il avait composées dans sa jeunesse, n’est pas une transcription du folklore roumain, mais une réinvention, d’où le choix du terme « caractère » dans le sous-titre. Terminé à Sinaïa-Luminish le 18­­­­­­ novembre 1926, ce chef-d’œuvre emblématique du compositeur est dédié à la mémoire de Franz Kneisel, violoniste roumain mort quelques mois auparavant. L’œuvre fut créée en 1927, à Oradea, par le compositeur lui-même et Niculae Caraviana. À propos de cette sonate, Yehudi Menuhin, ancien élève d’Enesco, déclarait : « Il n’y a pas d’œuvre au monde qui soit mieux annotée. C’est une sonate au sens classique du terme, solidement bâtie, mais l’élément, la chair en est tzigane.»

Interprètes

Alain Moglia,violon

Après avoir obtenu un premier prix de violon au CNSM de Paris à l’âge de seize ans, Alain Moglia entame une carrière internationale. Violon solo à La Grande Écurie et la Chambre du Roy sous la direction de Jean-Claude Malgoire, il prend part activement à la redécouverte de la musique baroque en France. En 1965, il participe à la création du célèbre Octuor de Paris puis devient membre de l’Ensemble Instrumental de France. Violoniste à l’Orchestre de l’Opéra de Paris de 1966 à 1973, il fait aussi partie du quatuor Via Nova dès sa création en 1970 et enregistre chez Erato. En 1976 débute la grande aventure de l’Ensemble Intercontemporain qui deviendra, sous la houlette de Pierre Boulez, le plus important ensemble dans ce domaine. Daniel Barenboïm apparaît comme la troisième grande figure musicale dans la carrière d’Alain. Premier violon-solo de l’Orchestre de Paris de 1977 à 1990, il devient le partenaire privilégié des grands chefs invités : Bernstein, Böhm, Jochum, Kubelik, Matacic, Giulini, Solti, Abbado, Mehta, Chailly, Sinopoli. Le répertoire d’Alain Moglia est gigantesque. Parmi les œuvres qu’il a le plus interprétées, on peut mentionner le Concerto pour deux violons de J. S. Bach, qu’il a joué notamment avec Yehudi Menuhin, Leonid Kogan ou encore Christian Ferras.

Alain Moglia a été chargé de la formation des cordes à l’Orchestre Français des Jeunes et a succédé en 1990 à Michèle Auclair comme professeur au CNSM. Il a soutenu l’Opéra Volubilis Orquestra dès sa formation en tant que premier violon avant de devenir soliste associé.

Angéline Pondepeyre,piano

Angéline Pondepeyre a obtenu ses prix de piano, de musique de chambre et d’accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Paris. Conjointement à l’enseignement de l’accompagnement au CRR de Rueil-Malmaison et au Conservatoire National de Paris, elle est chef de chant dans différents théâtres nationaux, notamment au Théâtre Musical de Paris pour la tétralogie de Wagner (dir. Jeffrey Tate). Elle est conseillère à la Deutsche Grammophon lors de l’enregistrement des Nuits d’été (Berlioz) avec Kiri Te Kanawa et Daniel Barenboïm et travaille également sous les directions de Pierre Boulez (Stravinsky, Le Rossignol), Seiji Osawa (Mendelssohn, Elias), James Conlon, Zubin Metha, Msistlav Rostropovich, Semyon Bychkov au sein de l’Orchestre de Paris.

Elle accompagne les plus grands solistes dans des mélodies françaises ou dans des récitals de flûte, hautbois, basson, violoncelle. Elle enregistre la bande originale du film L’Accompagnatrice, de Claude Miller ainsi qu’un programme pour contrebasse avec Yasunori Kawahara et le Concerto pour piano et la Fantaisie hongroise de Reynaldo Hahn. Elle consacre également deux enregistrements à Florent Schmitt (2007) et Henri Vieuxtemps (2008).

Angéline se produit en récital et est régulièrement sollicitée pour donner des master classes en Corée, à Taïwan, aux USA, en France et en Belgique.


Samedi 27 août

Rodès
Église Notre-Dame de l’Assomption, 18 heures

Crédit photo : Elouan Jegoux©

Amour sacré, amour profane

Duo Couleurs traversantes
Sarah Rodriguez, soprano colorature
Paul Gil, flûte traversière

Le duo Couleurs traversantes est né de la rencontre de deux artistes partageant une même vision coloriste et impressionniste du travail du son. Par la fusion des possibilités de leurs instruments respectifs, ils explorent les timbres possibles au sein d’une tessiture commune.

Programme

Johann Sebastian Bach, Passion selon Saint Matthieu (1727)

— « Aus Liebe will mein Heiland sterben »

Gustav Holst, Four songs for Voice and Violin (1920), sur des textes de saints du Moyen Âge

— « Jesu sweet »

— « My soul has nought but fire and ice »

— « I syng of a mayden »

— « My Leman is so true »

Sigfrid Karg-Elert, Sonata Appassionata (1921)

Claude Debussy, Syrinx (1926)

Francisco López-Martín, Mångata

Albert Roussel, Deux poèmes de Ronsard (1924)

— « Rossignol, mon mignon »

— « Ciel, aer et vens »

Gaetano Donizetti, Lucia di Lammermoor (1835)

— « Il dolce suono »

André Caplet, Corbeille de fruit (1924)

— « Écoute, mon coeur… »

Patrick Burgan, Jeux de femmes (1989), sur des poèmes tirés de Les Amies (1867), de Paul Verlaine

— « Sur le balcon »

— « Per amica silentia »

— « Sappho »

Sarah Rodriguez est une des artistes associées d’Opéra Volubilis et accompagne le festival depuis sa création. Maîtrisienne à l’Opéra de Genève puis chantresse au Centre de Musique Baroque de Versailles, elle se produit à la Chapelle Royale de Versailles, à l’Orangerie de Potsdam ou encore à l’amphithéâtre Bastille. Elle remporte les Prix spéciaux Offenbach et Opérette du Concours International de chant de Lavaur en 2019. Après avoir interprété des rôles comme Eva dans Die Schöpfung (J. Haydn) au Festival de musique sacré de Perpignan, Douce dans Douce et Barbe-Bleue (I. Aboulker), ou encore Parthénia dans Alceste (A. Schweitzer) elle interprète les rôles d’Ernestine dans Monsieur Choufleuri restera chez lui (J. Offenbach) aux Clissonantes, La Musica dans l’Orfeo (C. Monteverdi) à l’Opéra de Rennes et Cupidon dans Orphée aux Enfers (J. Offenbach) au Couvent des Jacobins. C’est au Pôle supérieur d’enseignement spectacle vivant Bretagne-Pays de la Loire, où elle se perfectionnait auprès de Stéphanie d’Oustrac, qu’elle a fait la connaissance Paul Gil. 

Flûte solo pour l’Histoire de Papageno à l’Opéra de Rennes en 2019, Paul Gil se produit avec l’Orchestre des Jeunes du Centre (dir. Simon Proust et Marius Stieghorst) et l’Orchestre National de Bretagne (dir. Grant Llewellyn, Lucie Leguay). Retenu pour participer à l’édition 2020 de l’European Creative Academy, il montre son intérêt pour le répertoire contemporain depuis le début de ses études musicales, participant à diverses créations : Miniatures,de Maël Bailly, Over the Frost,de Jeremy Thurlow ou Wiederum wiederum,aux côtés de Martin Moulin. Il se produit aux côtés d’artistes d’horizons variés : Visite sensible (beatbox-danse), duo avec comédienne en format in-situ (Compagnie Yin Yang), orchestres de chambre… Il enseigne actuellement à Rennes et Dinan.

Samedi 03 septembre

Perpignan (Château-Roussillon)
Site de Ruscino, 21 heures

Samedi 10 septembre

Canet-en-Roussillon
Théâtre Jean Piat, 21 heures

OFFENBACH EN FOLIE

Création Opéra Volubilis
Mise en scène de Karim Arrim

Offenbach en folie est une création lyrique originale qui s’adresse à tous, petits et grands.

Un peu à la manière des vaudevilles du XIXe siècle, ce spectacle puise dans l’univers ébouriffant du « Mozart des Champs-Élysées » et dans les plaisanteries en un acte d’Anton Tchekhov pour nous faire rire des petits drames quotidiens et de la folie humaine. 

Chacun de nous connaît forcément un air de Jacques Offenbach (1819-1880), ne serait-ce que parce que sa musique est régulièrement utilisée dans les médias. Pour les personnages de l’écrivain Anton Tchekhov (1860-1904), grand mélomane, la musique est un soulagement face à la goujaterie et à la médiocrité, au fatalisme et au désenchantement. Offenbach en folie est un va-et-vient entre les grandes œuvres d’Offenbach et Le Tragédien malgré lui, de Tchekhov.

Avec des extraits d’Orphée aux enfers, de La Vie parisienne, de La Fille du tambour-major, des Contes d’Hoffmann et de La Belle Hélène, de Jacques Offenbach, et du Tragédien malgré lui, d’Anton Tchekhov.

Interprètes

Sarah Rodriguez

Magali Bourgarel

Fu Yang

Thierry Coma

Frédéric Noguer

Choristes

Yves Armangau, Naoual Autones, Jean-Claude Carmona, Suzan Carmona, Jean Cholin, Eliane Dantzer, Nadine Delmarre, Mireille Dumas, Susan Enseroth, Yvonne Fontaine, Odette Garrette

Danielle Guardiola, Claude Henrioux, Cyril Llena, Marie-Lourdes Parra, Marc Stoupy, Christelle Vanuxem Prieur

Chef de chant et piano

Angéline Pondepeyre

Opéra Volubilis Orquestra

Justine Vicens, Audrey Irles, Roxane Kowalsky, Lucie Magneres, violon ; Aude Massat et Sylvia Blondeau, alto ; Isabelle Massat-Nazon et Mélody Giot, violoncelle ; Emma Folcher, contrebasse

Assistante à la mise en scène : Florence Guillemat-Szarvas

Collaboratrices musicale: Aude Massat

Son : Florent Lambert

Lumières : Benjamin Barbet

Administration de création

Chargée de relations publiques : Christiane Caly

Chargée d’administration : Muriel Caly

Chargé de financement : Philippe Vézinhet

Communication : Corinne Dubiez-Coquet, Sylvie Samtmann

Création Ville de Canet-en-Roussillon, Théâtre Jean Piat, septembre 2022