Saint-Saëns, le voyageur amoureux de l’Orient

Second mouvement

Camille Saint-Saëns avait pour la voix humaine la plus haute considération. C’était pour lui « l’instrument par excellence, le seul instrument vivant5 ». Il alla jusqu’à qualifier « les
autres, les instruments fabriqués par nos mains, [de] pâles et maladroites imitations de la voix humaine6 ». Ses toutes premières compositions, datées de 1841, furent d’ailleurs des mélodies (Le Soir, barcarolle à deux voix et La Maman). Il en composa beaucoup d’autres, notamment des mélodies de concert avec accompagnement orchestral.

Ce programme se compose d’oeuvres orchestrales et de mélodies avec orchestre interprétées par l’Opéra Volubilis Orquestra et les artistes lyriques formant la troupe du spectacle Rêverie orientale (création 2021).

Synopsis

Un narrateur, biographe de Saint-Saëns, retrace un voyage du compositeur. Tel une hirondelle, l’illustre musicien part de Paris pour fuir les frimas dès l’automne. Il rejoint Marseille, où il embarque pour l’Algérie. Après un séjour en Alger, il rejoindra l’Égypte et, poussant sa quête toujours plus loin vers l’Extrême-Orient, qui sait s’il n’ira pas, un jour, jusqu’au Japon ?


Prologue : Paris

À Paris, Camille Saint-Saëns cherche un moyen de se soustraire au bruit et à l’agitation pour composer en paix. Il décide d’aller passer quelques mois loin de la capitale, au soleil.

Première partie : Algérie

Précédée d’une scène inaugurale, la Suite algérienne sert d’ouverture a une deuxième scène
au cours de laquelle les solistes interprètent huit mélodies de Saint-Saëns (Rêverie, Plainte,
L’Attente, Souvenances, Soirée en mer, L’Enlèvement, Thème varié, Le Lever de la lune).


Seconde partie : Moyen-Orient

Après l’entracte, la rhapsodie pour piano et orchestre Africa ouvre la seconde partie. Elle est suivie d’une scène débouchant sur le cycle Nuit persane (pour orchestre de chambre, quatre voix et un narrateur).


Opéra Volubilis Orquestra

Cordes
Alain Moglia, Benjamin Viguier, Audrey Irles, Roxane Kowalski, violon
Diane Dubon, Aude Massat, Sylvia Blondeau, alto
Isabelle Massat-Nazon, Mélody Giot, violoncelle
Emma Folcher, contrebasse
Autres pupitres : distribution en cours



5SAINT-SAËNS, « L’illusion wagnérienne », Portraits et souvenirs, p. 216.


6Ibidem.