Du 29 août au 12 septembre 2020
del Pirineu al Mediterrani

La Têt dans les Étoiles fait partie des festivals de l’été 2020 qui ont pu être maintenus malgré la crise sanitaire. Pandémie oblige, il présentera cette année des formations restreintes. Il mettra à l’honneur Beethoven – dont on célèbre cette année le 250anniversaire – et se clôturera par un concert lyrique de musique sacrée de Boccherini et Vivaldi.

Les membres de l’Concert de l’orchestre Intergénérationnel des P.-O.  joueront en petites formations. Pierre Vidal  nous rappellera que Beethoven commença sa carrière comme organiste. L’acousmaticien Fabien Porte  apportera sa goutte d’eau à la Têt. L’Opéra Volubilis Orquestra  jouera des pièces de musique de chambre de Beethoven. Enfin, il accompagnera Aurore Bureau  et Florence Guillemat-Szarvas  dans le Stabat Mater de Boccherini et des chants sacrés de Vivaldi.

Le programme 2020


Programme

29 août 2020
LAC DES BOUILLOUSES

Concert Beethoven
Création 2020

Opéra Volubilis Orquestra


Concert annulé par le Conseil Général en raison de la crise sanitaire.


5 septembre 2020
ILLE-SUR-TÊT
Église Saint-Étienne
18 h

En partenariat avec Les Nits d’Eus

Concert Beethoven
Création 2020

Ouverture à l’orgue

Cécile Monier, organiste

Œuvres pour orgue de Beethoven (15 min)

Prélude en fa mineur

Trio et fugue en mi mineur

Ces petites pièces pour orgue de Beethoven sont des œuvres de jeunesse, probablement composées à Vienne (1793-1803). De fait, elles sont parfois légères, virtuoses sans être démesurément ambitieuses car, à l’époque, Beethoven ne souffre pas encore de surdité. Il rend hommage à son illustre prédécesseur, Bach. Cette ouverture ouvre donc des portes vers les grandes fugues orchestrales ou chorales que Beethoven produira dans sa dernière période.

Concert Beethoven

Opéra Volubilis Orquestra


En cas de durcissement des règles de distanciation physique, le concert aura lieu en plein-air, dans un lieu qui sera indiqué au public ultérieurement. L’ouverture à l’orgue sera alors annulée.


Vendredi 11 et samedi 12 septembre

de 20 h 00 à 23 h 00

Canet Lyrique

Arboretum
du Mas Roussillon

Vendredi 11 et samedi 12 septembre
20 h 00 à 23 h 00

Vendredi 11 septembre

L’Astrolabe musical
De 20 h 30 à 21 h 00

Concert de l’orchestre Intergénérationnel des P.-O.

Cette année, le Festival ouvre sa troisième édition à Canet-en-Roussillon avec l’orchestre Intergénérationnel des P-O. Créé sous l’égide de l’association Découv’Art (Alénya), cet orchestre composé d’instruments à cordes et à vent et de percussions est ouvert aux élèves des écoles de musique, aux amateurs de notre région. Les professeurs participent également à cet ensemble dirigé par Aude Massat. En clôture de leur stage estival, les membres de ce nouvel orchestre joueront en petites formations un programme célébrant le 250e anniversaire de Ludwig van Beethoven (1770-1827). .

Concert Beethoven
Création 2020
À 21 h 30

Opéra Volubilis Orquestra

Né en 1770 à Bonn, Beethoven est issu d’une lignée de musiciens : son grand-père était maître de chapelle à la cour de l’Électeur de Cologne, à Bonn, et son père ténor.À l’âge d’onze ans, il est organiste assistant à la cour. À douze ans, il est claveciniste de l’orchestre. Adolescent, il compose ses premières œuvres : des pièces pour piano et de la musique de chambre. À dix-sept ans, il se rend à Vienne mais, obligé de rentrer à Bonn en raison de la mort de sa mère, il ne peut rencontrer Mozart, qui mourra en 1791. En 1792, le jeune homme fait la connaissance de Haydn, qui est de passage à Bonn, et part pour Vienne étudier l’art de la composition avec ce maître.

Sonate no 8 en do mineur, op. 13, « Pathétique »

  • Deuxième mouvement : adagio cantabile (4 min)

Probablement composée en 1797-1798, cette sonate pour piano que le compositeur appelait sa « Grande sonate pathétique » est contemporaine du septuor et des six premiers quatuors à cordes. L’adjectif pathétique n’est pas ici synonyme de larmoyant mais de passionné, propre à exprimer ou à provoquer chez l’auditeur des émotions intenses. Le deuxième des trois mouvements que compte cette sonate est un rondo, ce qui signifie que le thème, qui inaugure le mouvement, revient à deux reprises. Il est rejoué une première fois après un épisode de caractère plutôt mozartien puis une seconde fois, après un second épisode caractérisé par des triolets, qui se fondent finalement dans le thème pour sa dernière apparition. Véritable « tube » de la musique classique, ce mouvement a été repris dans les années 1980 sous le titre Midnight Blue par la chanteuse Louis Tucker et par le groupe The Dreamers puis, dans les années 1990, dans la bande originale du film Jurassic Park : Le Monde perdu.

Romance no 2 en fa majeur, op. 50 (8 min 30)

Composée en 1798 mais publiée seulement en 1805, la Romance no 2 est la première des deux romances pour violon et orchestre que composa Beethoven. Moins brillante qu’un air de concert pour chanteur ou qu’un nocturne pour piano, la romance instrumentale se caractérise par son caractère lent et rêveur. Ici, c’est le violon qui chante sa romance sans paroles, dialoguant avec le reste de l’orchestre. L’unique mouvement de cette romance porte d’ailleurs l’indication de tempo et de caractère Adagio cantabile.

Trio à cordes en mi bémol majeur, op. 3

  • Premier mouvement : Allegro con brio (12 min)
  • Deuxième mouvement : Andante (5 min)

Composé en 1792 à Bonn, le tout premier trio à cordes de Beethoven fut complètement refondu en 1796 et publié à Vienne en février 1797. Si sa structure en six mouvements le rapproche des divertimenti du XVIIIe siècle, il n’en a pas la légèreté. Une ingénieuse diversité de rythmes et de textures préside à cette œuvre dans laquelle la personnalité du jeune compositeur de 24 ans s’affirme déjà.

Sonate pour piano no 14 en do dièse mineur, op. 27, no 2 « Clair de lune »

  • Premier mouvement :  Adagio sostenuto (6 min 30)

Cette sonate publiée en 1802 est la plus célèbre des deux sonates pour piano qui constituent l’opus 27. Toutes deux portent le sous-titre « Sonata quasi una Fantasia » en référence à leur caractère improvisé (fantasia est ici synonyme d’imagination), qui ne correspondait pas aux formes alors en vigueur. La sonate no 14, dite « au clair de lune », débute d’ailleurs par un mouvement lent, choix peu conventionnel pour l’époque. Cet Adagio sostenuto particulièrement rêveur est devenu le mouvement le plus célèbre de la sonate.

Prélude et fugue en mi mineur, pour deux violons et violoncelle

(6 min)

Il s’agit d’une œuvre de jeunesse, composée en 1794-1795, alors que Beethoven, ayant cessé de suivre les cours de Haydn, étudiait le contrepoint sous la houlette d’Albrechtsberger.

Presto ») visible sur une partition autographe. Ce dernier mouvement ne fut toutefois jamais écrit et la pièce ne fut pas publiée du vivant du compositeur.


12 septembre 2020
CANET-EN-ROUSSILLON

Concert lyrique
de musique sacrée

Boccherini, Vivaldi
Création 2020

L’Astrolabe musical
De 20 h 30 à 21 h 00

Quand la goutte d’O, de Fabien Porte

Création acousmatique, commande du festival.

Fabien Porte a entrepris de longer la Têt depuis la source. Réalisant des installations, récoltant des photos, notant des impressions, enregistrant des sons, il a créé des œuvres acousmatiques inspirées de ces expériences : Quand la goutte d’O est l’une d’elles.
Quand la goutte d’O… Des gouttes d’eau, rien que des gouttes d’eau qui dansent de ci, de là jusqu’à emplir l’espace dans un mouvement de tempête et de sons saturés.

Concert lyrique

À 21 h 30

Opéra Volubilis Orquestra

avec
Aurore Bureau, mezzo-soprano
Florence Guillemat-Szarvas, soprano

Ce programme réunit deux grands compositeurs couvrant à eux deux tout le XVIIIe siècle. Contemporains, l’un de Haendel, l’autre de Haydn et Mozart, Vivaldi le violoniste et Boccherini le violoncelliste étaient non seulement des instrumentistes virtuoses mais, tous deux attirés par l’art lyrique, trouvèrent aussi dans la musique sacrée un terrain propice à l’expression de leur foi et de leur art du chant.

Première partie

Stabat Materde Luigi Boccherini (40 min)

VERSION ORIGINALE POUR SOPRANO,
DEUX VIOLONS, ALTO ET DEUX VIOLONCELLES

Luigi Boccherini (1743-1805) se forma en Italie, dans sa ville natale de Lucques et à Rome, avant d’être engagé à Vienne puis d’entreprendre une tournée dans toute l’Europe. À l’âge de vingt-cinq ans, il partit pour l’Espagne, où devait se dérouler l’essentiel de sa carrière et de son existence. Bien qu’éloigné des grands foyers musicaux de l’époque (Vienne, Paris, Londres…), ce maître de la musique de chambre fut en contact avec les plus grands musiciens et son œuvre connut une large diffusion. Violoncelliste virtuose, il joua en quatuor avec les plus grands violonistes de son temps et composa pas moins de cent vingt-cinq quintettes à cordes. Sa musique instrumentale constitue un corpus considérable qui fait parfois oublier son intérêt pour la musique vocale sacrée et profane.

C’est en 1781 qu’il composa son Stabat Mater, commande de son protecteur, l’infant Don Luis de Bourbon. L’œuvre suit le texte de la laude attribuée à Jacopo da Todi (1230-1306) qui a inspiré de nombreux autres compositeurs. Écrite pour soprano, deux violons, un alto et deux violoncelles, c’est une pièce intime, au dramatisme élégant, où la voix de soprano joue moins le rôle de soliste que celui de sixième instrument. Plus lumineuse que pathétique, la musique de ce Stabat Mater cherche à respecter la simplicité du poème religieux et reflète à la fois la piété et la personnalité musicale singulière de son auteur.

Boccherini écrivit en 1800 une seconde version de son Stabat Mater pour soprano, contralto et ténor afin, disait-il, de le rendre moins monotone pour l’auditoire et moins fatigant à chanter, sans en changer l’esprit. Cette seconde version (opus 61), la plus connue, est augmentée d’une ouverture symphonique empruntée à sa symphonie en fa majeur (op. 35, no 4), qu’il composa un an après la première version du Stabat Mater.

Après des concerts à travers toute l’Europe, la mezzo-soprano Aurore Bureau mêlera sa voix à l’Opéra Volubilis Orquestra pour magnifier ce chef-d’œuvre de la musique sacrée.

Deuxième partie

Vivaldi : chants sacrés (40 min)

Motet « O qui coeli terraeque serenitas », RV 631

Nisi Dominus,RV 126

« Cum dederit »

Gloria,RV 589

« Laudamus te »

« Domine Deus »

Magnificat, RV 610a

« Esurientes implevit »

Beatus vir, RV 597

« Gloria et divitiae »

Natif de Venise, Antonio Vivaldi (1678-1741) était le fils d’un violoniste de l’orchestre de San Marco et devint à son tour violoniste. À l’âge de 25 ans, il fut ordonné prêtre et nommé professeur au Conservatorio della Pietà, toujours à Venise. Cet orphelinat réservé aux filles possédait un chœur et un orchestre de grande qualité et donnait des concerts servant à financer l’entretien des pensionnaires. Vivaldi y enseignait le violon, mais était également chargé de composer des oratorios et des motets et dirigeait le chœur durant les années où le poste de chef de chœur était vacant.

Une grande partie de ses œuvres sacrées fut donc composée pour les pensionnaires de la Pietà. Certains opus comme le Magnificat comportent même des airs virtuoses de remplacement écrits tout spécialement pour certaines d’entre elles, afin de mettre en valeur leur moyens vocaux.

Vivaldi reçut aussi de l’extérieur de nombreuses commandes d’œuvres sacrées, qu’il honora tout en continuant de composer aussi des concerti pour cordes et des opéras. Virtuose ensorcelant, compositeur admiré des plus grands musiciens de son époque – notamment de Jean-Sébastien Bach – l’auteur des Quatre Saisons exerça sur eux une influence importante et son talent lyrique lui permit de faire chanter le violon comme personne. Amené à séjourner à Mantoue, Rome et Amsterdam en raison de son activité de compositeur d’opéra et d’impresario, il mourut finalement à Vienne, dans la pauvreté.

Chers spectateurs,
Lors des représentations en plein-air, pensez à apporter votre petite laine préférée pour garantir votre confort pendant le spectacle !
L’équipe du festival